La situation immobilière dans le Doubs

La crise économique a eu raison du secteur immobilier à Doubs. C'est un fait, c'est la réalité. Comme tant d'autres, le département français du Doubs est touché par le phénomène et voit ses villes sombrer dans une crise immobilière sans précédente. Des prix qui baissent, des marchés qui stagnent, tels sont les signes d'un secteur en point mort. Seules quelques villes résistent encore.

Les délais de vente s'allongent, le marché devient de plus en plus sélectif et les négociations avec les acquéreurs deviennent de plus en plus serrées. C'est dans cet état que se trouve donc le département du Doubs et ses 512 900 habitants répartis sur ses 5 234 km² de superficie. Ni son dynamisme industriel, ni sa fulgurante activité commerciale, ni encore l'existence des 19 795 établissements et entreprises dans ce département n'ont pu épargner cette partie de la région de la crise que le monde connaît en ce moment. Bien que quelques étrangers comme les suisses manifestent encore de l'intérêt pour les acquisitions de bâtiments dans la région, leurs offres ne se concentrent que sur les parties bordant la frontière France-Suisse. Par ailleurs, bien que leurs présences stabilisent un peu les prix de l'immobilier, cela ne suffit pas pour autant à dissiper les craintes des professionnels du secteur, minés par la dégradation de la situation actuelle. Et pour ceux qui n'ont pas encore fait faillite, le futur ne semble pas très prometteur, du moins dans les quelques mois à venir.

Immobilier de Besançon : le retour à la raison

Après quelques belles années de hausse régulière, le marché de Besançon, le chef-lieu du Doubs, semble avoir trouvé son frein. Tandis que certains relativisent en affirmant que c'est juste une phase transitoire de stabilisation, d'autres imaginent le pire et voient cette stagnation du marché immobilier comme le calme avant la tempête. Dans tous les cas, les faits sont là et ils sont flagrants. Depuis fin 2007, le marché immobilier dans la ville de Besançon devient très tendu. Le secteur se trouve dans un contexte difficile et il n'y a que les luxueux et les logements hauts de gamme qui arrivent encore à tirer leurs épingles du jeu. Point de salut pour les autres, des maisons et appartements classiques qui s'affichaient à 250 000 euros, il y a quelques temps, se négocient maintenant à "seulement" 210 000 euros. Et là encore, les acquéreurs ne se bousculent pas. En effet, l'augmentation des taux d'intérêts a eu raison de la ferveur des jeunes acquéreurs de l'époque. Si bien que désormais, ce sont les projets de logements locatifs qui gagnent du terrain comme le cas du projet de réaménagement de l'Ilot Pasteur avec ses constructions de 15 000 m² de surfaces commerciales et 8 400 m² de logements.

Montbéliard où le secteur immobilier stagne

Ni les grandes vagues d'urbanisation, ni son développement économique exceptionnel n'ont pu éviter à la ville de Montbéliard la crise immobilière, où depuis quelques temps en effet, le marché stagne. Les appartements neufs ne trouvent pas de repreneurs. Pour Montbéliard, un appartement neuf se vend en moyenne à 2 040 euros/m², dont la majorité sont des 4 pièces (40,5 %) et des 3 pièces (35,1 %). Les bâtiments plus anciens se négocient en moyenne à 1 301 euros/m² et ce prix baisse à mesure qu'on passe vers les périphéries, comme à Audincourt et à Valentigney où les moyennes sont respectivement de 968 euros et 849 euros. Les constructions s'avèrent plus difficiles au vu du prix assez élevé des terrains à bâtir. En effet, les terrains en périphérique en lotissement se négocient à 57 euros/m² et ceux hors lotissement à 48 euros/m². Bien sûr, cela n'empêche pas les grands projets comme Les Blancheries à ouvrir son chantier de 160 logements en zone inondable sur 31 756 m².

Pontarlier et les apports suisses

Sur l'arc Maiche-Morteau-Pontarlier, environ 120 000 travailleurs font l'aller-retour tous les jours. Ce sont les suisses qui ont trouvé de bonnes affaires de l'autre côté de la frontière. Pontarlier fait partie des villes dont le prix de l'immobilier est le plus élevé, environ 1 780 euros/m², et la présence des suisses y est pour quelque chose. En effet, tandis que les autres villes souffrent des retombées de la crise, cette partie de la région s'offre même une hausse de prix d'environ 10 %. Ni baisse, ni ralentissement, d'après les professionnels sur place, ce qui a changé, ce sont les acquéreurs qui deviennent de plus en plus exigeants. Les bâtiments les plus recherchés sont les types 3. Metabief enregistre le record des prix à environ 2 091 euros/m² tandis qu'à Saint-Pief, les habitants ne veulent pas vendre tout simplement leurs avoirs, ce qui réduit les offres dans ces régions. Optimistes à cause de ces constats, des projets comme l'Habitat 25 et ses immeubles à 30 logements surgissent pour proposer des offres alternatives dans les locations, alors que la mairie avance la rénovation de 3 immeubles de 11 logements chacun comme logements sociaux.